Mes nuits d’infortune…
Du sang s’écoule de la lune et rougit l’horizon
Alors que chancelle et faiblit ma raison.
Des larmes tombent du ciel en rangs serrés
Et inonde mon cœur fraîchement déterré.
Tandis que s’effilochent mes pensées délétères
Et que mes propres larmes abreuvent la terre,
Des éclairs de noirceurs zèbrent les nues
Cachant à tes yeux mon corps à demi nu.
Je tremble et grelotte, non pas de froid
Mais plutôt de peur, voire même d’effroi.
Je cherche à tâtons un point d’ancrage
Car je sens que mon esprit fait naufrage.
Soudain je tiens une main secourable
Qui appartient à une femme formidable.
C’est ma mie, mon épouse, ma femme
Qui m’empêche de glisser vers les flammes.
La nuit est encore venue avec son triste cortège
Ces cauchemars qui au jour se désagrègent
Ne laissant en mon âme qu’un goût amer
Quand le soleil se lève enfin sur la mer.