Femmes, pardon pour eux...
Je viens par cet écrit corriger une erreur.
Des fous, égarés dans leur lubie mystique,
Ont déclaré un jour la femme maléfique
La désignant source de tous nos malheurs.
Je vois pourtant mes frères humains,
Ceux qui mesurent leur intelligence
A l’aune de ce qui pend sous leur panse,
Dans des jeux de vilains finissent souvent leurs mains.
Eux qui accusent de vilenie nos compagnes
Sont bien plus à blâmer à leur jeter la pierre
Pour ces actes qui les rendent si fiers.
Pour une femme le monde est un bagne.
Finissons-en de cette horrible affirmation
Que de prétendus doctes érudits propagent
Ces terribles et laids mensonges hors d’âge
Qui de rage me provoquent des frissons.
Femmes sans qui nous ne serions
C’est à genoux que je vous demande pardon
Par pour moi, mais pour ces cornichons
Il vous a fallu du courage pour que nous naissions.
Femmes, acceptez mes pauvres excuses.
Qu’au moins un homme soit pardonné
N’ayant jamais cru le Verbe donné,
Cette mâle bonne conscience, religieuse ruse.
Femmes pour qui va tout mon amour
Secouez vos chaînes, oubliez cet affront
Levez la tête et faites enfin front
A ces croisés qui croient jouer sur du velours.
Qu’enfin cessent les reproches qui vous accablent
Effaçons ces deux millénaires d’injustices
Dues à un soi disant Dieu et à son fils
Qu’à jamais soit bannie cette fable.