Sortie imminente...
Allez, pour vous donner envie et vous faire tirer la langue, voici le début de mon roman de sciences fiction.
Son titre : Paula - Le doigt de Dieu
Un cliquetis puis un léger bourdonnement trouèrent le silence. Le froid envahit son corps. Ses premières pensées étaient confuses, décousues. Il faisait noir... Non... Ses paupières étaient fermées. Soudain une légère brûlure au bras, son coeur s’accéléra, il sentit la chaleur l’envahir. Il tremblait, il ouvrit les yeux. Il était environné par une lueur bleutée, il était gelé. Un halo rouge pulsait à sa droite. Ses idées se clarifiant, il prit conscience de ce qu’il était et surtout, où il était, à défaut de savoir ce qu’il lui arrivait. Un bruit rythmique attira soudain son attention. Il était présent depuis le début, mais n’avait pas encore atteint le seuil de sa conscience. Les stridulations, en accord avec la pulsation lumineuse, signifiaient un problème de fonctionnement du caisson. Un problème mineur apparemment puisqu’il était encore vivant.
Une autre brûlure au bras. Un bruit de torrent à ses oreilles, celui de son sang, poussé par un muscle cardiaque qui retrouvait sa pleine puissance. Les sons devinrent plus clairs, les couleurs plus vives et les formes plus nettes. Devant ses yeux un écran affichait ses constantes vitales ainsi qu’une foule de paramètres dont la signification, pour l’instant, lui échappait. Un tracé ondulant représentait l’activité de son cœur et un autre son activité cérébrale. A priori, il se portait bien et le processus de réchauffement atteignait sa phase finale.
Ils étaient donc enfin arrivés sur Rebirth 22. Quarante cinq ans d’un long voyage sans rêves dans les caissons cryogéniques, rien de tel pour vous maintenir en forme. Il ressentait les courbatures et les démangeaisons habituelles consécutives au réveil. Maintenant qu’il était en pleine possession de ses moyens, il fallait qu’il montre aux plus jeunes (quoique lui-même ne fusse âgé) qu’il n’était pas encore bon pour la casse. Personne ne l’ayant encore contacté, il tapa sur l’écran la touche d’alerte du personnel soignant... Rien ne se passa. Il recommença, sans obtenir plus de résultats. Mince, il allait avoir besoin d’aide tout compte fait…
Il entra la commande de communication avec la centrale du vaisseau et... Rien non plus ! Enfin, rien, c’était le cas de le dire, puisqu’à première vue, d’après l’autodiagnostic, il n’y avait plus de vaisseau autour du caisson ! Voilà donc la raison de cette alarme, tu parles d’un dysfonctionnement mineur ! Il la désactiva, ce qui lui permit enfin de goûter un silence relatif. Il prit une grande inspiration : comment huit cent douze mille tonnes d’acier, de titane, de plastiques et de chargement divers pouvaient-ils disparaître ? Et les quatre mille colons ? L’équipage ? Les autres spécialistes, comme lui, de terraformage. Était-ce bien Rebirth 22, terme officiel du voyage ?