Allez, une page de plus !
Je vous livre une page de plus, mais après j'arrête, faudra l'acheter !
Il s’agissait maintenant de rester calme. Voyons un peu, les seuls cas répertoriés où les caissons pouvaient être éjectés, étaient lors de la destruction du vaisseau, lors d’un dysfonctionnement du vaisseau lui-même (ce qui impliquait la décision de six systèmes de protection indépendants) ou sur décision du commandant du vaisseau (mais il fallait l’accord et les codes de ses trois officiers et du chef de l’expédition). Aucun de ces cas ne s’était encore jamais rencontré. Devant quelle option se trouvait-il ? Il fallait envisager la possibilité d’être isolé sur une planète et celle-ci n’était pas forcément amicale. Le caisson était une cellule (un mot qui résonnait désagréablement à ses oreilles) totalement autonome pouvant assurer une survie quasi illimitée à un cryog et une survie d’un mois à un réveillé. Son statut de véhicule occasionnel de secours lui valait d’être équipé d’un véritable laboratoire d’analyse. Paul sélectionna l’onglet environnement, puis le sous menu analyse et enfin l’option atmosphère. Des cliquetis, bourdonnements et chuintements se firent entendre, confirmant la prise en compte par la machine de l’ordre.
Au bout de dix minutes le résultat s’afficha sous forme de graphiques et de pourcentages. Pfft, ce n’était pas Rebirth 22. Les taux d’argon et de carbone ne correspondaient pas du tout. Mais au moins, la bonne nouvelle, c’est que l’air serait respirable et la température ambiante agréable puisqu’elle frôlait les 25°C. Son regard se posa machinalement sur la date au coin gauche de l’écran et son cœur rata deux battements. Si l’affichage était juste et le contraire était peu probable, cela faisait deux cents quatre vingt six ans qu’il avait quitté le spatioport. Pffft, une paille ! Allez ! Il fallait bouger, il ne pouvait pas rester indéfiniment allongé à se poser des questions. Il était temps de trouver des réponses maintenant.